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  • : Cheap Games, le blog des joueurs radins
  • : Bonnes affaires, arnaques à éviter, ici on teste les jeux en solde (budget maximum : 30 €) et depuis peu, les DVDs aussi !
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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 08:29


Youpi, la version DS du jeu des Simpson est passée à 29 € au lieu de 39 €, ce qui lui donne le droit de venir se faire étriller ici. Au passage, il me semble que le jeu PS2 ressort en Platinum à 19 € en octobre, comme quoi vous voyez bande d'incrédules, j'avais raison de le tester ici.

Comme ses grands frères, le jeu DS est sorti en même temps que le
film, mais n'a aucun rapport avec. La famille jaune trouve un manuel de jeu lui conférant des pouvoir magiques dont elle se sert pour repousser une invasion alien et affronter sa propre condition de personnages de jeu vidéo. L'intrigue reprend les dialogues, les situations, les niveaux des versions sur consoles de salon, mais EA n'a pas eu l'ambition d'un Ubi Soft sur Splinter Cell, et cette adaptation est donc un modeste jeu de plates-formes en 2D.

Ca règle au moins le problème de la caméra pourrie mais un autre subsiste, puisque une fois de plus on se trouve face à un titre qui mise tout sur ses gags, plaqués sur un gameplay banal et un level design sans génie. On court, on saute sur des trucs, on tape sur des machins, on rebondit sur des bidules, de temps en temps on utilise un pouvoir spécial, et on collecte un paquet d'icônes pour débloquer des bonus sans intérêt. Ni le double écran ni le stylet ne sont particulièrement bien utilisés. Cela dit, il n'y a quand même pas que des défauts : c'est vrai qu'il y a plusieurs personnages à contrôler, que graphiquement c'est fidèle à la série et plutôt mignon, qu'on retrouve les vidéos rigolotes de la version PS2. Il y a même certains passages qui apportent un peu de variété à l'action puisqu'on trouvera un niveau à la Frogger, ou un autre à la Space Invaders.

Les quelques bons côtés sont malheureusement gâchés par quelques passages extrêmements agaçants, le genre qu'il faut recommencer 40 fois jusqu'à ce que l'acharnement et un coup de bol finissent par payer. Ah, les développeurs ne savent plus doser la difficulté de leurs jeux de nos jours, ma bonne dame. Ils foutent des vies infinies parce que c'est chiant de devoir tout recommencer une fois qu'on a épuisé son quota de vies, mais du coup pour pas que ça devienne trop facile ils en balancent périodiquement plein la tronche du joueur, qui finit par gagner à l'usure, pas parce qu'il joue bien. Tenez, pour comparer, vous vous souvenez du tout premier jeu des Simpson, il y a une grosse quinzaine d'années (ouais ça fout un coup de vieux hein ?), Bart vs. the Space Mutants ? C'était super dur, mais en étudiant bien les mouvements des monstres, des plates-formes, les emplacements à atteindre, en calculant ses sauts au poil de cul, c'était faisable, le jeu était finissable à force de s'entraîner et de s'améliorer. Ici, quand arrivent les derniers niveaux, vous aurez beau élaborer un parcours soigneusement chronométré, 9 fois sur 10 un élément aléatoire viendra vous niquer et vous balancer dans un puits sans fond à un endroit où vous ne l'attendiez pas. Alors heureusement oui il y a les vies infinies, comme ça on recommence, encore et encore, et au bout d'un moment, ça passe, mais c'est pas comme ça qu'on fait un jeu coriace mais prenant, plutôt comme ça qu'on rend son jeu pénible.

Malgré ça, le jeu se boucle assez vite sans trop se fatiguer. J'ai regardé le compteur après avoir terminé le jeu : 5 heures, ça ne fait pas lourd, et je ne peux pas dire que la chasse aux bonus qui m'avaient échappé lors du 1er passage m'a poussé à retourner passer encore 3 heures de plus. Rejouer les mêmes niveaux juste pour récolter des trucs qu'on ne s'est pas donné la peine d'aller ramasser la 1ère fois parce qu'ils étaient trop chiants à atteindre, à la limite ça aurait un intérêt si ça débloquait des éléments réellement intéressants, mais là ça n'en vaut franchement pas la peine.

Avant de conclure, deux mots sur le mode multijoueurs... Bon, ok, il peut se jouer avec une seule cartouche. Dommage qu'il soit totalement dépourvu du moindre intérêt et lassant au bout d'une minute trente...

Au final,
si le prix était tombé beaucoup plus bas (mettons, 10 €), et pour ceux qui n'auraient encore joué à aucune version de Les Simpson le jeu, j'aurais pu vous conseiller celle-ci ne serait-ce que pour vous marrer un peu devant ce qui peut être considéré comme un épisode inédit de la série.  Malheureusement, 30 euros c'est encore largement trop cher pour un petit jeu de plate-formes pas franchement très réussi et à la durée de vie limitée.
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20 mai 2008 2 20 /05 /mai /2008 10:33
Je viens juste de voir que Elite Beat Agents, le jeu de rythme connu des nippophiles snobs comme une ignoble abâtardisation destinée à ces vils chiens d'Occidentaux de Osu! Tatakae! Ōendan, voire 押忍!闘え!応援団 pour les pires d'entre eux, venait de passer un peu partout à 10 €. Alors, dans la mesure où si vous avez une DS, vous avez déjà fort probablement entendu parler, et en bien, du jeu, il n'était peut-être pas la peine que je vienne en repasser une couche ici des mois après sa sortie, mais disons que c'est l'occasion de signaler à ceux qui, comme moi, l'ignoraient jusqu'à aujourd'hui, que "hé les gars, y a Elite Beat Agents qui vient de passer à 10 €, pas cher, cool, achetez-le".

Mais bon, comme ici on n'est pas des guignols, on est des professionnels qui publient dans des
vraies revues sérieuses (et en parlant de soi au pluriel, pour faire genre on est tout une équipe, alors qu'en fait on est un), je vais quand même vous faire un petit test rapidos pour les quelques-uns qui auraient vraiment besoin d'un avis supplémentaire pour se décider à acheter, ou bien qui n'ont pas d'amis possesseurs de DS leur ayant déjà parlé du jeu il y a longtemps (vraisemblablement pour vous dire que "ouais mais bon c'est naze comparé à Ouendan quoi").

Alors donc l'histoire d'Elite Beat Agents est celle d'une organisation internationale de danseurs dont les chorégraphies ont la particularité d'aider les gens en difficulté à se tirer des pires situations. Un réalisateur voit son tournage virer au désastre ? Les Elite Beat Agents viennent danser sur Makes No Difference et tout va mieux. Un Leonard de Vinci en mal d'inspiration ne sait comment séduire cette jeune brune au sourire énigmatique qu'il aimerait peindre ? Les EBA se trémoussent sur I Was Born to Love You et le Louvre aura son plus fameux tableau. Des clones de Paris Hilton et Nicole Richie échouent sur une île déserte ? Nos hommes en noir, décidément trop bons, n'ont pas le coeur de les laisser crever, et les sauvent d'une gigue endiablée sur l'air de Material Girl. Etc, etc.

Avant chaque mission et à chaque interlude pendant le morceau,
un mélange de dessin animé et de BD vous présente les personnages à aider
et l'effet positif ou négatif de votre intervention.


Sur 18 niveaux représentant autant de chansons, il faudra aider les Agents à danser en appuyant ou en frottant au bon moment et dans le bon ordre sur les pastilles et barres de couleurs numérotées qui apparaissent sur l'écran tactile de la console au rythme du morceau joué tandis que, sur l'écran supérieur, se déroule un petit dessin animé vous montre la progression de la petite histoire liée à la mission des Agents. Plus vous brillez, plus vous engrangez de points et plus les événements représentés dans le clip prendront un tour favorable ; plus vous merdez, plus votre jauge se vide et s'approche du game over alors que les personnages du clip continuent de s'en prendre plein la gueule.

Le principe est archi-simple à comprendre une fois qu'on a le jeu sous les yeux :
frapper les numéros dans le bon ordre, au moment où le cercle coloré qui rétrécit
autour de chacun achève de se refermer sur eux.

Enchaîner les notes sans se planter multiplie le score, réussir les missions en débloque de nouvelles, réussir toutes les missions d'un certain niveau de difficulté débloque le suivant (et de nouveaux danseurs), accumuler suffisamment de points débloque les chansons bonus. Et voilà, à part ça, il n'y a pas grand chose à dire sur le gameplay d'Elite Beat Agents, c'est un jeu de rythme, genre où la simplicité est de bon aloi. Il faut être honnête : c'est répétitif, certains niveaux sont particulièrement frustrants, et au fur et à mesure que la difficulté augmente, il faut quasiment apprendre par coeur les séquences de notes, ratage après ratage, pour pouvoir enfin réussir la mission, ce qui peut se révéler très agaçant. Je dois également mettre en garde les amateurs de bonne musique : non seulement il n'y a que des reprises, mais surtout, en dehors d'une poignée de chanteurs et groupes à peu près fréquentables (Freddie Mercury, David Bowie, les Stray Cats...) il n'y a quasiment que de la grosse daube (Madonna, Avril Lavigne, Sum41, Ashlee Simpson, Jamiroquai, Cher...).

Petite variation, parfois il faut frotter le stylet d'un point à un autre.

Cela étant dit, il faut âtre honnête : même sur de la musique de merde, le jeu est suffisamment bien fait, et les petits clips d'accompagnement suffisamment rigolos (bien que très très crétins) pour donner envie de jouer quand même, de finir toutes les missions dans tous les niveaux de difficulté. Et on peut même jouer à deux avec une seule cartouche ! Bon, faut deux DS quand même, mais c'est cool. Le plaisir de jeu reste, c'est vrai, largement moindre qu'avec un
Guitar Hero sur console de salon (on verra bien ce que donne la version DS prévue pour cet été) mais on s'éclate quand même 100 fois plus qu'avec le minable Britney's Dance Beat sur PC. Perso j'avoue avoir été accro un bon moment, et franchement, à moins d'être complètement réfractaire aux jeux de rythme, pour 10 euros ce serait con de se priver d'un titre aussi sympa.
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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 13:59

undefinedAlors que l'adaptation des deux premiers épisodes sur Game Boy Advance s'était faite sous forme de petits jeux 2D en vue de profil, sympathiques mais qui dissimulaient mal un certain manque d'envergure lié à leur origine sur téléphones portables, pour la première aventure de Sam Fisher sur DS Ubi Soft s'est risqué à une conversion plus fidèle à la version PC et consoles de salon. De l'infiltration en 3D sur Nintendo DS, qu'est-ce que ça peut donner ? Ben ça peut donner un jeu dont les palettes d'invendus ont été écoulées dans les supermarchés pour 15 €...

Le scénario est bien entendu basé sur la célèbre théorie du chaos de Tom Clancy, celle-là même qui a permis à Jeff Goldblum d'inventer les dinosaures. Pour empêcher qu'un groupe de vélociraptors renégats ne menace l'équilibre du monde libre en instaurant la dictature du prolétariat en extrême-orient, Sam Fisher doit comme à son habitude tuer des Chinois en évitant de faire sonner trois fois l'alarme. Enfin c'est peut-être un peu plus compliqué que ça mais grosso modo c'est ça.

On dirige donc Sam Fisher dans un environnement en 3D bien anguleuse, en vue à la 3ème personne. Il dispose, comme dans ses vraies aventures pour hommes, de tout un arsenal de mouvements et de gadgets lui permettant de franchir les différents niveaux et d'y collecter les informations dont il a besoin pour la poursuite de sa mission tout en restant le plus discret possible comme dans tout bon jeu d'infiltration qui se respecte, puisque évidemment, s'il se fait repérer et que l'alarme est déclenchée trop souvent, ce sera l'échec de la mission. Se faufiler discrètement derrière un ennemi pour l'assommer sans bruit, se planquer dans le noir en attendant qu'une patrouille soit passée, espionner un couloir en tirant une balle-caméra-glu dans un coin de mur avec son gun hi-tech, et quand il le faut, sortir les vraies balles et abattre froidement l'opposition avant d'aller dissimuler les cadavres pour éviter que quelqu'un ne trébuche dessus, les possibilités de Fisher sur la portable de Nintendo sont presque aussi étendues que sur plus grand écran. Il a même accès à ses lunettes magiques pour voir à travers les vêtements des secrétaires. Les niveaux eux-mêmes sont une version un peu "light" de ce qui peut se voir dans le jeu d'origine, pas trop petits pour un jeu sur console de poche. Bref, il faut reconnaître qu'il y a eu un gros efforts pour proposer un jeu comme on n'en voyait pas trop à l'époque sur DS (et même aujourd'hui, pas tant que ça).

Le problème, ben c'est que la DS n'est pas un PC, ou une XBox 360, ni même une PS2. Et elle a un peu de mal à gérer tout ça. Les graphismes sont assez grossiers, ce qui serait pardonnable si Splinter Cell n'était pas le type de jeu pour lequel il est crucial de bénéficier d'un affichage clair et net de son environnement plutôt que d'une bouillie de gros pixels. Ca rend notamment vraiment difficile l'identification de certains éléments du décor dont l'analyse est nécessaire à la mission. Tourner 2 heures autour d'une caisse en bois mal texturée en se demandant si c'est bien la bonne et si oui, quelle est la partie à scanner, c'est pas trop marrant. Ce n'est même pas le pire, parce qu'à part ça, on a aussi droit à une caméra bien relou, et des commandes compliquées et mal foutues. Eh oui, le contrôle au stylet, c'est chouette pour certains jeux, mais pour un titre comme ça avec de nombreuses actions disponibles, c'est pas vraiment ce qu'il y a de plus pratique. Le jeu lui-même n'est pas hyper difficile, les ennemis n'étant pas trop malins, pour ne pas dire carrément crétins, et les cachettes depuis lesquelles leur tirer des balles en pleine tête assez nombreuses ; malheureusement, avec les commandes approximatives et une détection des collisions qui ne semble pas au top, les balles qu'on aimerait voir finir leur course dans une tête se retrouvent souvent dans le tronc (ce qui entraîne un déclenchement d'alarme) ou dans le mur, tandis qu'à l'inverse des tirs apparemment ratés peuvent se révèler meurtriers. Suivre un ennemi dans un couloir pour lui péter la gueule devient hasardeux, on ne sait jamais si le plus secret des agents secrets ne va pas décider de se lever pour courir (ce qui fait du bruit) au lieu d'avancer accroupi comme on le lui demandé, ou même s'il va réussir à simplement avancer droit, ou si la caméra ne va pas se coincer dans un morceau de décor et nous cacher l'action au moment crucial.

Vraiment dommage, parce que c'était un titre plutôt ambitieux pour la DS et parce que malgré un level design laissant assez peu de liberté d'action, le jeu aurait pu être sympa et prenant, mais diriger le héros est un tel chemin de croix que même un joueur patient aura du mal à persévérer longtemps dans cette aventure.

 

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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 18:31
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Commencée sur Super Nintendo sous le titre Starwing (du moins en Europe), la série StarFox fait gentiment son petit bonhomme de chemin sur les diverses consoles Nintendo depuis une quinzaine d'années, un peu à l'ombre de franchises plus connues de la marque comme Mario et Zelda. Ce nouvel épisode sur DS est à la fois un retour aux sources puisqu'il ne propose plus que du shoot dans les airs et l'espace (finies les séquences en véhicule terrestre ou à pied) et une tentative d'y ajouter une nouvelle dimension, puisque outre le pilotage des appareils, vous devrez désormais gérer le déploiement stratégique de vos unités sur le chamb de bataille.

Le scénario, plutôt convenu, amène le héros Fox McCloud à reformer l'escadrille Star Fox pour affronter une nouvelle menace, les Anglars. De planète en planète, on va retrouver ses compagnons éparpillés et libérer les villes et bases tombées sous la coupe de l'envahisseur. Après avoir finir le jeu une première fois, en recommençant une partie le jeu vous laissera le choix entre plusieurs embranchements après chaque mission, ce qui permettra de visiter de nouvelles planètes et de faire évoluer l'histoire dans de nouvelles directions pour débloquer l'une des 9 fins différentes.

Le jeu lui-même se scinde en deux phases. D'abord, on vous donne une carte de la zone à "sécuriser". Avec le stylet, vous pouvez dissiper une partie du brouillard de guerre en frottant dessus, pour faire apparaître les bases et escadrilles ennemies, puis tracer le plan de vol de vos chasseurs. Si vous en avez en stock, vous pouvez envoyer des roquettes à l'adversaires pour détruire des escadrilles entières sans combattre. Puis vous lancez le 1er tour de jeu et, si le chemin de vos chasseurs rencontre celui de l'ennemi, ou une base, vous pourrez lancer la deuxième phase de jeu, la phase classique, le combat aérien, pour résoudre les différents affrontements. Le combat se fait sur des aires limitées, dans lesquelles il faudra chaque fois éliminer un type d'ennemi bien précis pour pouvoir continuer, les autres vaisseaux n'étant là que pour vous mettre des bâtons dans les roues. Le vol se dirige intégralement au stylet, les boutons ne servant qu'à utiliser votre arme principale (même les bombes sont à lancer au stylet) ; c'est un peu déroutant au début, et le système de boosters et rétro-fusées ne répond pas vraiment à la perfection, mais à part ça, c'est plutôt bien fait et finalement, on s'habitue assez vite. Pour le reste, c'est du StarFox classique, et plutôt facile, les ennemis n'étant pas très coriaces. Et une fois les combats de vos différents chasseurs terminés (que vous ayez gagné ou non), le tour s'achève et vous revenez à la carte stratégique pour un 2ème tour, le but étant au final de nettoyer le niveau dans le nombre de tours imparti tout en évitant qu'une escadrille ou un missile adverse n'atteigne votre vaisseau-mère.

Au gré de vos rencontres, vous serez amené à piloter divers chasseurs, chacun ayant ses forces et faiblesses ; ainsi l'appareil de Slippy le crapaud est très solide mais n'a pas de verrouillage laser, celui de Falco l'oiseau en revanche a un laser à verrouillage multiple mais moins de blindage, Panther ne peut tirer à répétition mais fait des dégâts plus importants, etc, etc. A vous de voir, en fonction des disponibilités de l'équipe évidemment, lesquels sont à lancer à l'assaut d'une base, à la poursuite d'un missile ou en duel contre un boss.

Plutôt facile à prendre en mains et représentant un genre rare sur la DS, le jeu séduit assez vite, mais malheureusement ne tarde pas à lasser faute d'offrir plus de variété au joueur. Rapidement on se retrouve à refaire toujours les mêmes choses contre des ennemis similaires, avec des changements de décor pas toujours suffisamment flagrants pour qu'on les remarque beaucoup. Offrir plusieurs fins différentes est une manière, commune certes, mais toujours aussi agaçante d'augmenter artificiellement la durée de vie du jeu en forçant à rejouer plusieurs fois de suite à la même chose. Et si le jeu est globalement trop facile, il est vraiment frustrant de traverser parfois 5 niveaux de suite les doigts dans le nez avant de se retrouver bloqué connement contre un boss archi-pénible.

Le multi peut offrir une petite alternative sympa au mode Campagne, à condition d'y jouer en réseau local (une seule cartouche suffit) ou avec des amis en wifi, parce qu'à part ça, le jeu en réseau mondial souffre du même défaut que les autres jeux DS offrant cette option : faute de pouvoir repérer et signaler les mauvais perdants, on se retrouve constamment face à des adversaires se déconnectant en cours de partie juste pour éviter d'ajouter une défaite à leurs statistiques.

Au final, si comme moi vous pouvez le trouver en solde à 10 euros, le jeu offre quand même suffisamment de divertissement pour valoir le coup si vous êtes amateur de combat spatial et que vous êtes déjà lassé de Star Trek: Tactical Assault. A 40 euros malheureusement le jeu est trop court et répétitif pour être vraiment considéré comme un bon investissement.

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 15:32

Je n'ai jamais vraiment été fan de Star Trek, mais quand j'ai vu un jeu pour DS dont le titre incluait le mot "tactical" pour seulement 14,99 €, je me suis dit que ça pouvait être intéressant de tenter le coup, Star Trek ou pas. Je croyais alors qu'il s'agirait d'un jeu de stratégie où l'on contrôlerait des flottes entières dans des batailles épiques.

Mais en fait non, pas du tout. Star Trek: Tactical Assault est un jeu de combat spatial, vraisemblablement qualifié de "tactique" parce qu'il ne ressemble pas à un shoot'em up 3D à la Rogue Squadron : ici les affrontements sont moins furieux et la configuration des différents vaisseaux vous amènera à livrer bataille plutôt à la manière d'un capitaine de navire lors d'une attaque de pirates qu'à la manière d'un Ewan McGregor dans un film pourri.

En effet, il est impossible de tirer à répétition avec vos "phaseurs" (oui c'est Star Trek, il n'y a pas de laser) et torpilles à photons : chaque arme a un temps de rechargement assez long. On passe donc les combats à se tourner autour avec l'adversaire, tirer avec les canons de babord, manoeuvrer pour tirer avec ceux de tribord pendant que ceux de babord rechargent, manoeuvrer encore pour lancer la torpille de la poupe... Et tout ça en prenant en compte l'état des boucliers : par exemple, pour éviter de se prendre des photons dans le cul à cause de boucliers arrière trop endommagés, mieux vaudra se débrouiller pour n'exposer que ses flancs ou sa proue lors de sa manoeuvre (à condition que les boucliers y soient en meilleur état), du moins jusqu'à ce que l'ennemi ait lui-même déchargé ses armes. Ah oui c'est un peu compliqué, d'où le côté "tactique", et ça rappelle plus Sea Dogs que la série des X-Wing ou Freelancer. Ce qui a son charme aussi.

Situé à l'époque de la série originale, le jeu décevra peut-être certains fans au sens où vous n'y retrouverez pas les personnages bien connus, Adama, Starbuck, Jabba, Gandalf et toute la fameuse clique. Certes il est fait mention du capitaine Kirk et de l'Enterpise dans les dialogues, mais vous ne verrez ni l'un ni l'autre. Les trekkies apprécieront néanmoins d'entendre la vraie voix de Shatner dans l'intro annonçant que l'espace, c'est grand et plein d'étrangers. Mais après ça, plus de Kirk, le scénario vous place dans la peau d'un officier de la Fédération tout juste sorti de l'Académie. Les différentes factions cohabitant notre galaxie ont signé une trève, mais la paix étant peu propice aux jeux de combat, rapidement il faudra en découdre avec les Klingons et les Romuliens pour éviter que la guerre n'éclate pour de bon, en déjouant le complot visant à replonger la galaxie dans le chaos.

Avec votre équipage, vous contrôlerez successivement plusieurs types de vaisseaux de plus en plus gros et puissants, démarrant d'une petite frégate faiblarde pour finir aux commandes d'un croiseur lourd (du même type que l'USS Enterprise), au cours des 15 missions d'une campagne qui réserve quelques petits rebondissements scénaristiques et à l'issue de laquelle vous débloquerez la seconde campagne, celle des Klingons, basée sur le même principe (on démarre dans un petit vaisseau et on gravit les échelons de la flotte) et un scénario similaire (un jeune capitaine doit démasquer une conspiration qui menace l'alliance avec la Fédération) et qui comporte pour sa part 16 missions.
 

Le jeu a le mérite de proposer un gameplay original, d'un type rare voire inédit sur DS. Et passé le moment d'adaptation, on se prend au jeu et on enchaîne les missions sans voir le temps passer. Le scénario, s'il ne casse pas des briques, pimente pas mal les combats (même pour quelqu'un qui n'est pas fan de Star Trek) et donne au jeu une petite dimension "aventure" car il permet, dans certaines missions, de choisir différents embranchements. Allez-vous sagement obéir à un politicien louche tel que le haut commandement l'a ordonné, ou allez-vous mener votre petite enquête personnelle pour vous assurer du bien fondé de votre mission ? Allez-vous lancer une offensive tout seul pour vous couvrir de gloire après avoir détecté une faille dans la défense adverse, ou allez-vous attendre les renforts pour éviter de mettre la mission en péril ? Vos choix entraînent différents résultats, qui vous apporteront une récompense plus ou mois importante après chaque niveau. En effet, à chaque victoire, vous remportez des points de compétence à allouer à votre équipage et qui permettent par exemple d'augmenter la vitesse ou la maniabilité de vos vaisseaux, la puissance de vos torpilles, ou bien encore de réduire le temps de chargement  des phaseurs.

Si ces bons points donnent un charme certain au titre, ils convient néanmoins de signaler les points noirs qui pourraient faire hésiter certains à débourser leurs 15 euros. Premièrement, les amateurs de shoot spatial pourront être déçus par ce gameplay "lent" où l'on passe tant de temps sans pouvoir attaquer, simplement à manoeuvrer son appareil pour se positionner le mieux possible par rapport aux adversaires le temps que les armes soient chargées. C'est clair que si vous voulez de l'action, il faudra préférer un titre comme StarFox Command (prochainement testé ici). Autre déception, les commandes au stylet répondent de façon extrêmement imprécise, amenant rapidement le joueur à les délaisser complètement au profit de la croix et des boutons (qui eux, répondent bien, par contre, pas de souci) ; c'est pas la mort, mais c'est clairement du portage de jeu conçu pour une autre console (c'est un jeu PSP) avec des contrôles au stylet plaqués dessus à la va-vite, pas une vraie version repensée pour la DS, et c'est quand même un peu dommage. Ajoutons aussi que les graphismes ne sont pas de la plus grande finesse, ce qui ne serait pas si grave si la représentation des planètes n'était pas carrément ridicule : si on s'en approche, on a juste l'impression de flotter juste à côté d'une grosse orange, pas au-dessus de l'atmosphère d'une immense planète, ça la fout quand même assez mal. Et pour finir sur les défauts (en tout cas les plus gros), la difficulté du jeu est mal dosée, et à l'exception de quelques missions très frustrantes, dans l'ensemble le jeu est trop facile et n'offre pas beaucoup de "rejouabilité" une fois terminé.

Bref, à 15 euros et à condition que le gameplay "tactique" ne vous rebute pas, c'est quand même un achat que je conseille (d'autant plus si vous possédez un "rumble pak" pour la DS : c'est l'un des très rares titres qui l'utilisent). Au-delà de ce prix, ou si vous cherchez un titre plus "nerveux", vous risquez la déception.

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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 21:10
undefinedSi vous trouviez qu'avec la transformation du personnage principal en djeunz' à bouc courant sur les murs en bullet time, la série créée par Jordan Mechner s'était déjà énormément éloignée de ses racines, vous risquez d'être encore plus dérouté par ce nouveau virage pris par le Prince de Perse lors de son passage sur DS. Ce titre, sorti lors des 1ers mois d'existence de la console, qui n'a pas vraiment marqué les esprits à l'époque, et a refait surface cet été dans mes chers bacs de solde, est en effet un jeu de stratégie au tour par tour.

Etant moi-même très friand de ce genre trop rare, j'étais plutôt content d'acquérir cet épisode, histoire de ne pas devoir me cantonner à la série (excellente, certes) des Advance Wars. Pour ceux qui s'intéresseraient au scénario (que j'ai pour ma part trouvé sans grand intérêt), les batailles prennent place entre Les Sables du Temps et L'Âme du Guerrier, et racontent comment le présomptueux prince a mis le Moyen-Orient à feu et à sang pour faire le malin. Rapidement, le Prince lui-même passe au second plan, et le joueur sera amené à contrôler une série d'autres personnages au cours d'un conflit de longue haleine ponctué de retournements de situation et de luttes fratricides. Au long d'une campagne de 24 missions, on incarne/affronte un total de 9 généraux répartis sur 3 factions, les Perses, les Indiens et les Dévas (une race de démons accidentellement libérés par le héros), chacune possédant bien entendu des unités différentes comme dans tout jeu de stratégie qui se respecte.

Dès les premières minutes de jeu, l'impression est mitigée : outre un didacticiel pas très complet et qui a le mauvais goût de tutoyer le joueur, le jeu propose quelques idées originales pour se démarquer de la concurrence, mais ne les exploite pas de façon tout à fait convaincante. Sa principale particularité, c'est de faire appel à un système de cartes à jouer façon "Magic". Les deux adversaires possèdent chacun un jeu de 30 cartes, qu'ils composent avant le combat à partir de la collection de cartes accumulées au fil des victoires, et qui déterminera leurs possibilités de déplacement pendant la bataille et les bonus de caractéristiques qu'ils pourront octroyer à leurs unités. En théorie c'est original, en pratique c'est souvent frustrant, une grande partie des cartes étant d'un intérêt douteux. On finit par utiliser de simples cartes de déplacement 80% du temps, à force de gâcher systématiquement son tour de jeu en voulant jouer une carte spéciale, parce que les conditions d'utilisation de tel boost de puissance sont si spécifiques qu'on n'aura finalement jamais l'occasion de l'utiliser, ou que telle attaque magique théoriquement puissante échouera les 3/4 du temps du fait de la résistance de l'ennemi.

L'autre originalité de BoPoP est la possibilité d'augmenter grandement les dommages infligés lors d'une attaque en l'attaquant sur le flanc ou à revers. Là encore, en théorie l'idée est bonne, le problème c'est que du coup la simple attaque de front paraît si inefficace en comparaison qu'on va  passer son temps à monter des pièges pour contourner l'ennemi, ce qui serait peut-être chouette pour un jeu sur une guérilla dans la jungle, mais un peu moins quand on prétend simuler de grandes batailles au beau milieu du désert. D'autre part, ce système favorise un peu trop celui qui jouera hyper défensif : on bouge pas pour ne pas exposer ses flancs, on attend que l'ennemi approche et  se disperse un peu, et hop on décime ses rangs en isolant et encerclant ses unités une à une.

Un mécanisme plus courant dans les jeux de ce type, mais qui là aussi tente d'introduire une nouveauté, et qui là non plus ne donne pas vraiment satisfaction : le système de papier-pierre-ciseau qui régit les affrontements. Déjà, l'habitué des jeux de stratégie sera peut-être surpris de voir ses piquiers attaquer une unité de cavalerie sans faire de dégâts particulièrement conséquent, alors que la formule "piquiers > cavalerie" est l'une des plus répandues dans le domaine des jeux de stratégie. Pas de ça ici. Le papier-pierre-ciseau se joue à 2 niveaux, en fonction de la taille et de l'arme de l'unité : la pique bat l'épée, qui bat le projectile, qui bat la pique ; les grandes unités battent les moyennes, qui battent les petites, qui battent les grandes. Ca aurait pu apporter plus de finesse et de tactique, ça aurait pu donner de la valeur aux unités apparemment plus faibles, concrètement comme on ne choisit pas soi-même la composition de son armée avant une bataille et l'équilibrage des unités a été mal pensé, l'intérêt de la chose tombe à l'eau.

Pour ne rien arranger, le jeu souffre d'une certaine pauvreté technique qui serait bien excusable si le gameplay était plus solide, mais qui en l'occurrence accentue encore la faiblesse de BoPoP par rapport à Advance Wars, à la fois plus intéressant et plus joli. Graphismes austères, musique qui lasse vite, bruitages nuls, et une animation qui merdouille comme aux plus beaux jours des consoles d'antan dès qu'il y a plus de 3 gros sprites à l'écran : rien de trop réjouissant à ce niveau-là. Quant aux contrôles... là encore, comparé à l'ergonomie et l'intuitivité d'un Advance Wars DS, le jeu ne fait pas le poids : devoir utiliser simultanément le stylet, la croix directionnelle et une gâchette latérale pour une action plutôt simple, c'est lourdingue quand on n'a pas des poulpes en guise de mains.

Enfin, cerise sur le gâteau, l'IA qui joue comme un enfant de 5 ans. Incapable de suivre un semblant de stratégie pour espérer vous contrer, elle se contente d'enchaîner des actions idiotes et vaines. Visiblement conscient de cette faiblesse, les développeurs ont tenté de la corriger artificiellement en imposant des conditions de victoire paraissant de plus en plus difficiles, voire ridiculement difficiles, exactement comme votre neveu en bas-âge qui, après s'être pris une série de branlées contre vous à Tekken, finit par vous dire "Bon, pour le prochain match tu prends le pire mec, je prends le mieux, tu me laisses te taper 5 fois avant de commencer à jouer, et t'as le droit d'utiliser que les coups de poing". Ici, on vous attribue de moins en moins de cartes, de soldats, de temps pour remporter la victoire, on place plus d'obstacles naturels sur votre route... et au final, l'IA ne parvient même pas à en tirer partie, continue à jouer n'importe comment et se fait mettre minable à chaque fois (il est peu probable que vous ayez besoin de plus d'une seule tentative pour remporter chacun des 24 niveaux du jeu).

Au final, je dois avouer que je me suis quand même donné la peine de terminer le jeu, ce qui n'aurait pas été le cas s'il avait été totalement nul, donc malgré ses très nombreux défauts, sans doute dûs à une inexpérience totale de ses créateurs en matière de design de jeu de stratégie, il faut admettre que Battles of Prince of Persia reste un titre qui peut permettre de faire patienter les inconditionnels du genre en attendant le prochain
Advance Wars. Mais clairement, si vous n'êtes pas fan de stratégie au tour par tour, ou si vous l'êtes mais n'avez pas encore fait le tour des incoutournables du genre, vous pouvez laisser BoPoP traîner encore quelques mois dans les bacs de soldes avant de vous décider à l'acheter. 
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