(Note du patron : ayant lâchement délaissé mon blog de jeux pour consacrer plus de temps à mon blog de films sur lequel vous n'allez jamais, bande de bâtards, je fais aujourd'hui appel à une guest star en la personne de Snowman, lui-même délaissant son blog de films. Faites-lui bon accueil, et espérez avec moi que cette première fois ne soit pas sa dernière)
C’est un fait, si la figure du ninja n’a pas eu l’iconisation qu’elle mérite au cinéma (ce n’est pas le récent Ninja Assassin qui va lui redonner sa stature –et je passe sous silence les ninjateries de Godfrey Ho et Joseph Lai), le jeu vidéo a su, lui, en faire quelque chose.
Je ne vous ferais pas l’historique du ninja dans les jeux vidéo mais certains se souviennent sans doute de la saga Tenchu sur PSOne se déroulant dans le Japon médiéval et, dans une moindre mesure, Metal Gear Solid où Snake peut être vu comme un ninja moderne (sans parler de la présence d’un "vrai" ninja).
Dès lors, voir Io Interactive s’attaquer à un jeu où l’on peut contrôler un de ces assassins de l’ombre avait de quoi réjouir quand on sait que ceux-ci ont la saga Hitman à leur actif…
J’en vois déjà qui tique sur l’utilisation l’imparfait subodorant un jeu raté mais rassurez vous il n’en est rien, c’est tout simplement que cette fois-ci les développeurs danois s’adressent avant tout au jeune public.
Alors attention, ça ne veut pas dire qu’en abandonnant les aventures sanglantes du chauve tatoué Io Interactive se "vend" au casual gaming niais et infantile mais au contraire se permet un jeu qui fera autant plaisir au plus jeunes (enfin pas trop, les commandes sont assez nombreuses) que les joueurs plus habitués qui aiment finir un jeu de fond en comble, les niveaux recelant de secrets en tout genre.
L’histoire du jeu est relativement simple : un seigneur du mal se réveille et, grâce à la magie Kuji, transforme les animaux en armée de samouraïs pour asservir les campagnes environnantes. Un vieux maître s’oppose à lui en envoyant ses trois meilleurs éléments mais, ces derniers ne revenant pas, il se résout à envoyer ses deux derniers élèves dont la formation n’est pas encore achevée : Futo et Hiro, jeune ninja maîtrisant également la magie Kuji.
Sur ce canevas relativement simple, Io Interactive développe un gameplay mêlant le beat’em all à des éléments RPG tels que l’augmentation d’expérience au fur et à mesure des combats, l’utilisation de sorts en fonction de la situation…
Si beat’em all et ninja peuvent sembler incompatibles, ne vous attendez pas à un Tenchu où la discrétion doit être de mise car ici, une fois battu les ennemis lâchent des orbes qui vous permettent de gagner de l’expérience et donc vous donne accès un niveau de santé ou de Ki (permettant d’utiliser les sorts) plus élevé, autant dire qu’il vaut mieux foncer dans le tas.
Si le graphisme et les bruitages sont relativement "mignons" et le rythme moins frénétique qu’un Darksiders ou un Bayonetta, public différent oblige, n’espérez pas boucler Mini Ninjas en un après-midi, les 22 niveaux (boss compris) demandent pas loin de 40 minutes chacun pour être achevé, voire un peu plus si vous voulez libérer tout les animaux, récupérer tout les sorts et toutes les statues Jizo (certaines sont TRES bien cachées). Les combats contre les boss sont relativement simples une fois qu’on a compris la technique et nécessitent tout au plus 10 minutes, même en difficile.
Quant à la maniabilité, si les commandes répondent bien, les plus jeunes risquent de s’y perdre, toutes les touches étant utilisées et l’utilisation des sorts n’étant pas forcément évidente d’autant que Io a eu la main lourde sur les armes secondaires (shuriken, bombe, bombes fumigènes, bombes au poivre, à retardement…) et les sorts pour aider dans la quête car il est possible de finir le jeu sans avoir à tous les utiliser…a contrario de vos équipiers que vous libèrerez au fur et à mesure et dont certains ont des capacités qui vous permettront de vous tirer d’un mauvais pas (Shun et son arc et Suzume et sa flûte notamment).
Ce jeu fait aussi l’exploit de ne pas être (trop) répétitif mais a quand même quelques défauts, notamment le dernier niveau appelé Le Château Vivant où la caméra est parfois mal placée ce qui gêne pour la localisation de certains ennemis.
Bref voilà ce qu’on appelle une bonne surprise, un vrai jeu tout public, qui satisfera autant votre petit neveu/ cousin ou quelconque autre membre de votre famille âgé d’une dizaine d’années que l’adulte amateur de jeu d’action et d’exploration qui a envie de s’aérer entre 2 massacres d’islamo-communistes à Modern Warfare 2, d’autant qu’il est facilement trouvable pour moins de 15€ sur certains sites de ventes en ligne.