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  • : Cheap Games, le blog des joueurs radins
  • : Bonnes affaires, arnaques à éviter, ici on teste les jeux en solde (budget maximum : 30 €) et depuis peu, les DVDs aussi !
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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 09:52
undefinedParce qu'on n'a pas tous les moyens de dépenser 15 euros dans des jeux bien foutus comme SWAT 4 Gold Edition, certains pourront être tentés par un FBI Hostage Rescue à 1 euro. Le principe est similaire : dans la peau d'un as de la HRT, l'unité de libération d'otages du FBI, vous devrez risquer votre vie pour sauver celles d'innocents citoyens prisonniers de terroristes sans scrupules. Et tout ça pour seulement 1 €, les gars !

Seulement, si vous venez régulièrement ici ou même simplement si vous avez déjà acheté quelques jeux dans cette tranche de prix, vous savez sûrement que quand un jeu qui démarre sa carrière en gamme budget à 20 € chute dans la catégorie des machins qu'on réédite sous pochette carton pour les vendre en supermarchés dix ou vingt fois moins cher, même quand le nom d'un éditeur du calibre d'Activision apparaît au lancement, il y a de grandes chances pour que le résultat ne soit pas tout à fait à la hauteur des prétentions affichées au dos de l'emballage...

Alors avant toute chose, je tiens à préciser : absolument TOUS les (deux) sites sur lesquels j'ai trouvé un test de ce jeu se plaignent qu'il est impossible de jouer après le niveau 1, par la faute de bugs pourris et d'une IA minable. Mais ici au blog des joueurs radins, on a un peu la même devise qu'à bord de l'USS Enterprise : "au mépris du danger, reculer l'impossible". Reculer l'impossible ça ne veut rien dire (et la formule sonne moins bien que "To boldly go where no man has ever gone"), mais quand je dis "on" ça veut dire moi, et s'il y a bien un truc dont je veux pouvoir me vanter sur mon lit de mort, c'est d'avoir été le premier et le seul joueur au monde à avoir atteint le deuxième niveau de FBI Hostage Rescue.

undefinedIci, mon collègue que nous appellerons Jack parce qu'il me fait penser au con de Lost.
Comme il est indestructible, parfois pour me détendre, j'aime bien lui vider quelques chargeurs de M16 dans le buffet.

Pas la peine de faire durer le suspense : j'ai réussi. Messieurs les journalistes de JeuxVideo.com, de GameSpot, qui répandez de honteuses calomnies sur cette humble production suédoise, vous n'êtes que des paltoquets indignes de vos cartes de presse. On peut parfaitement franchir le 1er niveau de FBI Hostage Rescue, à condition d'être prêt à rejouer 15 fois de suite le même niveau sans intérêt d'un jeu de merde, juste pour découvrir que ce qui suit est tout autant à chier.

undefinedArf t'es con Jack, tu m'as fait une blague, tu t'es déguisé en otage !
Mais le costard-cravate à 3 heures du matin dans une supérette fermée, ça ne prend pas !

Mais ne donnons pas la conclusion de ce test avant de l'avoir vraiment commencé. FBI Hostage Rescue est donc un FPS pseudo-tactique qui vous propose 10 missions dans lesquelles il faudra la plupart du temps libérer une poignée d'otages tout en butant une poignée de criminels. A chaque début de mission, après un briefing assez correct, on vous permet d'emporter 3 armes sur un choix de 10. Ce sont toujours les mêmes, des pistolets, des fusils à pompe, des fusils d'assaut, des grenades fumigènes... A chaque niveau vous emportez également un outil pour crocheter les serrures
et un couteau pour ouvrir les huîtres. Après ça, vous voilà lâché en plein théâtre des opérations. Seul (parce que c'est bien connu qu'en cas de prise d'otages, on envoie toujours un seul homme à la fois) (c'est bien connu aussi que le FBI utilise le logo de la Poste américaine comme emblème d'ailleurs) avec vos guns, vous avez un temps très très limité pour libérer tous les gentils, et tuer tous les méchants. Plutôt simple... sauf que non.

undefinedC'est vraiment un sacré déconneur ce Jack, il a même invité son clone pour jouer le 2ème otage !

Alors ce fameux 1er niveau donc, qui consiste à libérer 3 otages retenus prisonniers suite à un cambriolage d'épicerie qui a mal tourné, est-il si atroce que ça ? Bon, oui, c'est vrai que les portes refusent de s'ouvrir correctement, mais après tout, il suffit de passer au travers et ça fonctionne. C'est vrai aussi que souvent le personnage reste définitivement bloqué dans un bout de décor, ou dans un plafond qu'il a à moitié traversé par magie en sautant en hauteur, ou entre deux otages, ou même parfois dans absolument rien, mais après tout il suffit de recommencer la mission à zéro et d'espérer que ça ne re-bugge pas. C'est vrai aussi que comme l'emplacement des personnages change d'une fois sur l'autre, que le temps est beaucoup trop limité, que la mission n'est réussie que si vous ramenez les trois prisonniers en lieu sûr hors du bâtiment, et qu'en dépit du bon sens le compte à rebours ne s'arrête même pas une fois que tous les terroristes sont neutralisés, il faut recommencer très souvent. Et puis faut reconnaître que comme  l'IA des ennemis fait franchement pitié, les buter n'est pas un exploit très amusant, surtout pas avec les armes minables à disposition (le fusil de snipe est super imprécis, les fusils à pompe ne tuent pas en un seul coup même à bout portant...), surtout pas dans cet environnement assez moche et remplus de clones, surtout pas alors que le gameplay se prétend tactique, furtif ou subtil alors que les 5 minutes généreusement accordées pour remplir votre devoir ne vous autorisent qu'à courir et tirer à vue (si possible dans le dos, mais là, il faut saluer les ennemis, qui ont presque toujours le bon goût de vous donner le dos, même lorsque vous venez de vider un chargeur de MP5 dans leur pote 10 mètres derrière eux). Ils sont aussi à moitié aveugles, et longs à la détente, et ça tombe assez bien parce que dans un souci de réalisme, malgré ses 100 points de vie votre héros ne peut encaisser que deux-trois tirs avant de crever. Alors oui, j'admets, il faut vraiment une patience masochiste et surhumaine pour finir la première mission, mais j'insiste, c'est faisable.

undefinedNe vous cassez pas l'cul à viser la serrure pour crocheter une porte, ça marche n'importe où.

Le 2ème niveau vous envoie à l'assaut d'un bus coincé à l'entrée d'un tunnel ; il faudra triompher d'un sniper invisible, de deux hommes de main aussi abrutis que les ennemis du 1er niveau et enfin d'un guignol qui court bêtement sur place, coincé dans une porte. Mais attention, nous prévient le briefing : l'un des terroristes se fait passer pour un otage ! Je suppose que c'est celui qui s'est décidé à sortir son arme et se coincer dans la porte après la mort de ses trois compagnons. Un vrai roi du déguisement ! Mais quand on sait qu'il y a 4 ennemis à abattre dans un niveau qui n'abrite que 4 personnages en plus du héros et du flic de service, c'est dur de se camoufler dans la foule.

Ca continue avec la libération d'un parc à caravanes, peuplé des mêmes clones en costume-cravate libérés au niveau 1, décidément ils sont incorrigibles ! Et c'est vrai que quand on loge dans un parc à caravanes, on passe ses nuits en smoking. Bref, au point où on en est on ne va plus trop s'inquiéter de la crédibilité du jeu, on va se contenter de buter les 3 preneurs d'otages, qui ont des skins un peu plus variées puisque c'est un mix de ceux rencontrés lors des 2 premiers niveaux. Super. Après ça, le compte à rebours continue de défiler bien sûr, heureusement la carte est aussi minuscule que lors des niveaux précédents donc ce sera vite torché.
undefinedJack a la classe à toute heure et en tout lieu, mais la décoration de sa caravane laisse un peu à désirer.

J'ai lâché l'affaire au niveau 4 ou 5, une base secrète sordide et hyper sombre, ou l'absence de lumière et les ennemis invisibles ont eu raison de ma patience et de mon indulgence...

undefinedNote aux dirigeants du FBI : la HRT ne compte qu'un seul membre,
débloquez d'urgence des crédits pour une lampe-torche si vous ne voulez pas le perdre.

Bon, se moquer d'un jeu moisi c'est marrant cinq minutes, mais on va pas non plus épiloguer sur trente pages dessus. C'est buggé, l'IA est abominable, c'est bourrin, c'est mal fichu, c'est nul au point que c'en est drôle mais c'est pas non plus assez drôle pour mérité d'être acheté, à moins que vous ne collectionniez les jeux nanars. C'est vrai que c'est 15 fois moins cher que SWAT 4 et son add-on, mais c'est vrai aussi que manger ses propres excréments coûte moins cher qu'un sandwich de boulangerie, c'est pas pour autant que c'est une bonne idée. Il y a des cas où il faut savoir faire taire sa radinerie et investir quelques euros de plus pour pas avoir de la merde entre les mains.
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 09:21
undefinedSur consoles de 7ème génération, ce Fight Night Round 3 avait à la fois le mérite d'être le 1er jeu de la série disponible et une très grosse claque graphique. Sur PS2 en revanche, il a connu la même carrière peu glorieuse que plusieurs autres titres EA Sports de 2006 comme Tiger Woods 2007 ou Madden 2007 : un échec commercial lié à une trop grande similarité avec ses trop nombreux prédécesseurs, et une chute rapide dans le bac de soldes à 10 €.

En explorateur inlassable de ce lieu de perdition, c'est donc là que je l'ai déniché avant de le ramener chez moi pour voir ce qu'il avait dans le ventre, soit en gros la même chose que Fight Night Round 2, c'est vrai. Mais ne brûlons pas les étapes.

Dernier épisode en date de la série des Fight Night, et peut-être dernier tout court puisqu'à ce jour il n'y a toujours pas de quatrième round annoncé et que les développeurs du jeu sont au travail sur ce qui s'apparente à une repompe moderne de Punch-Out!, Facebreaker, FNR3 pour les intimes est donc, comme sa jaquette l'aura indiqué aux plus observateurs d'entre vous, un jeu consacré à ce sport que l'on surnomme "noble art" pour des raisons évidentes, puisque peu d'activités peuvent prétendre à autant de noblesse artistique que celle consistant à rouer de coups un homme en short avant de lui manger une oreille.

Comme les précédents opus, le jeu offre un choix assez large de boxeurs de différentes catégories et plus ou moins célèbres : bien sûr, il y a Mohamed Ali, Evander Holyfield, Jake LaMotta, mais aussi Ray Robinson, Ray Leonard, Joe Frazier, Marvin Hagler, Bernard Hopkins... une petite trentaine en tout que vous pourrez incarner dans des matchs simples ou dans les "ESPN Classics", des matchs historiques comme ceux qui virent s'affronter "The Bronx Bull" et "Sugar Ray" dans les années 40 ou "The Greatest" et "Smokin' Joe" dans les années 70. De quoi faire plaisir aux fans de boxe, qui pourront quand même regretter quelques absences comme celles de Tyson, Foreman, Marciano ou Cerdan.

Comme les 1ers épisodes également, le jeu propose de créer son propre combattant et de l'emmener si possible vers les sommets d'une carrière amateur puis professionnelle. Le mode de création est toujours assez réussi sans être parfait, peu d'efforts ayant été faits pour l'améliorer depuis Fight Night Round 2. Le mode Carrière est également très similaire à celui de 2005 : on signe pour le combat de son choix, pour l'argent qu'il rapporte ou les bonus qu'il débloque, on choisit un coach, on s'entraîne pour se renforcer dans différents domaines (puissance, rapidité, endurance, résistance de la tête ou du corps...), on se bat, on gagne ou on perd, et on passe au prochain choix de match, chaque nouvelle victoire amenant le boxeur un peu plus près d'une ceinture de champion.

undefinedJames "Light Out" Toney demande Evander "The Real Deal" Holyfield en mariage.
C'est pas vilain pour de la PS2, mais on est loin du photoréalisme de la version nèstjèn.

Pendant le match, on dirige les mouvements du boxeur avec le stick gauche, et ses coups avec le stick droit (à part pour les coups spéciaux, qui utilisent les boutons). Si vous avez déjà joué à un Fight Night, vous ne serez pas dépaysé, ça n'a pas changé d'un poil, vos mouvements de doigt reproduisant grossièrement le mouvement que vous voulez donner aux bras du boxeur : quart de tour droit pour un crochet du droit, tiers de tour gauche pour un uppercut du gauche, quart de tour arrière pour charger un "super coup"... L'idée étant de donné un côté plus "simulation", moins "arcade" que quand la série s'appelait Knockout Kings, ou que les quelques rares titres concurrents comme Rocky.

undefinedLes 3 mini-jeux d'entraînement sont exactement les mêmes qu'avant.

Soyons honnête, c'est un produit solide, bien foutu, et l'amateur de boxe ou de jeux de combat qui n'a jamais tâté du Round 2 devrait être séduit. Le problème c'est que si vous possédez déjà l'épisode précédent, vous aurez grandement l'impression d'être en train d'y rejouer ; le jeu n'a pas vraiment progressé spectaculairement dans des domaines comme les graphismes, l'animation ou la maniabilité (même si dans ces domaines-là, c'est de bon niveau pour la PS2), en fond sonore on se tape toujours de la soupe rap bien gavante, et le gameplay n'a pas trop bougé lui non plus. Il y a quelques tout petits changements quand même, et pas toujours pour le meilleur. En négatif, on ne peut plus choisir sa "ring girl", ses feux d'artifice ou sa musique d'entrée, c'est pas grand chose mais on se demande pourquoi avoir supprimé ces options. Le commentaire VO cède la place à Jean-Claude Boutier, ça ravira peut-être les anglophobes abonnés à Canal +, mais je trouve pour ma part qu'il manque de punch, d'enthousiasme et de conviction. Et au niveau "placement de produit", EA s'en est donné à coeur-joie, puisqu'en plus de marques d'équipement sportif comme Everlast qui ne choqueront pas vraiment dans un jeu de boxe, on pourra se faire entraîner par la mascotte de Burger King ou se battre pour gagner une Dodge, ce qui est déjà plus discutable...

undefinedOn peut toujours soigner son boxeur entre deux rounds.
Le mini-jeu est devenu complètement inintéressant a été simplifié.

Dans les changements bienvenus, il me semble que la difficulté a été revue un peu à la hausse, obligeant le joueur à un peu plus de finesse ; aligner 30 victoires par KO en 1 round et demi en mode carrière rien qu'en enchaînant les frappes de bourrin n'est plus trop possible, les adversaires contrôlés par la console étant un peu plus coriaces qu'avant. A part ça, certains défauts qui auraient mérité d'être corrigés, comme le manque de réalisme du mode carrière lié au fait que l'on puisse affronter en mode carrière des boxeurs réels d'époques complètement différentes et au fait que les adversaires générés aléatoirement par la machine se retrouvent souvent avec des looks complètement ridicules.

En définitive, c'est vraiment un bon jeu de boxe, mais il est clair que ceux qui ont déjà Fight Night Round 2 n'en ont pas besoin, même à 10 €. Pour les autres, il est difficile de départager les deux épisodes tant ils sont similaires ; la préférence ira donc à celui que vous pourrez trouver pour le moins cher !
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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 08:19

undefinedIl y a eu un moment dans l'histoire de l'industrie du jeu vidéo où, d'un coup, les éditeurs se sont aperçu que le fait de coller le mot "tycoon" dans un titre de jeu de construction/gestion même pas terrible pouvait rapporter un honnête paquet de brouzoufs pour une mise de départ minimale. Bien sûr, il y a des "tycoons" valables, voire carrément excellents, comme la mythique série des Railroad Tycoon de Sid Meier ou encore les Rollercoaster Tycoon. Mais à côté de ça, il y a surtout une tripotée de jeux pas terribles et de portnawak tycoon centrés sur des activités pour lesquelles on a quand même un peu de mal à imaginer qu'il y ait un large public... Je peux comprendre Zoo Tycoon, Hospital Tycoon voire Airport Tycoon ou Pizza Tycoon, et même dans une certaine mesure Circus Tycoon et à la rigueur Beer Tycoon s'ils n'étaient pas minables, mais franchement, 3 épisodes de Prison Tycoon (j'ai même vu une "édition collector" du 1er, vendue avec des menottes), Tabloid Tycoon, Trailer Park Tycoon ?

Le concept de Moon Tycoon est déjà moins absurde, plus séduisant. Gérer une colonie spatiale peut être rigolo ; je n'avais pas trop aimé StarTopia certes, mais j'avais bien aimé Space Colony. Cela dit, entre ce fameux mot magique dans le titre, qui donne tout de suite une mauvaise odeur de produit attrape-gogo, et le fait qu'il fasse partie de cette légendaire série de jeux à 2 € (soldés à 1 € désormais) distribuée par Nobilis, le roi du jeu en carton pour supermarchés, il y avait de quoi s'inquiéter un peu. Et si en plus on fait un tour sur le site du développeur, Anarchy Entertainment, des p'tits gars qui se sont pris un nom de gros rebelles pour faire des jeux affreux pour enfants, on a vraiment un peu peur que les goûts de ces braves gens en matière de design graphique ne plombent encore plus un jeu s'annonçant déjà peu prometteur...

Les premiers pas sur le Lune ne risquent pas de faire sauter au plafond les vieux briscards du city builder, mais disons que pour qui a testé des jeux indigents comme Create City ou Tombstone 1882, la première impression ici n'est quand même pas catastrophique. Certes, visuellement le jeu fait cheap et vieillot, mais les menus de construction sont plutôt pas mal fournis en bâtiments de diverses sortes, ce qui laisse espérer une certaine profondeur de jeu.

undefinedBienvenue dans GoogleMoon Moon Tycoon

Le didacticiel est un peu mou, et sera l'occasion de constater que les graphismes ne sont vraiment pas très beaux et les musiques vraiment très répétitives, que les commandes, sans être foncièrement mal fichues, auraient gagné à être un poil plus ergonomiques, et que certains mécanismes du jeu auraient mérité d'être un peu mieux expliqués, aussi. Rien de gravissime quand même, et à part ça, on apprendra sagement les bases sans avoir envie de désinstaller le programme au bout de 10 minutes : on commence par trouver une surface pas trop accidentée, on pose le centre de sa colonie lunaire, puis quelques habitations, de quoi fournir de l'énergie, de l'eau et de l'oxygène à l'ensemble du complexe, puis une piste d'alunissage, une tour de communication, et enfin on pourra sonder le sol pour découvrir quelques matières premières à exploiter et à revendre à la Terre...

undefinedC'est beau une ville la nuit, mais c'est un peu sombre quand même

Là où c'est un peu dommage par contre, c'est que les premières missions de la première campagne ne sont qu'une bête reprise, découpée en plusieurs étapes, du didacticiel. Trois fois de suite, on refera la même chose, on recommencera depuis le début la construction de la colonie la plus basique possible... ça lasse. Apprendre en douceur, c'est bien, mais c'est pas comme si le jeu était complexe au point qu'il faille trois missions pour comprendre les notions les plus élémentaires comme "s'il y a un chiffre en rouge dans la case "H2O", c'est qu'il faut construire une nouvelle station d'épuration d'eau".

undefinedArrivée de boîtes de thon près de la maison du schtroumpf de Tchernobyl

Le problème c'est qu'au cours de ce début de campagne, un défaut assez rédhibitoire du jeu devient évident : il n'est pas franchement très amusant à jouer. Peut-être parce que le terrain est souvent trop accidenté et que la terraformation (lunaformation ?) coûte trop cher pour qu'on puisse se permettre de l'utiliser à grande échelle, et qu'on se retrouve donc souvent avec de petites bases minables avec tous les bâtiments entassés n'importe comment dans le peu de surface plate disponible ? Peut-être parce que justement, on peut se permettre de construire sa base n'importe comment sans trop de réflexion et d'organisation et parvenir à ses fins quand même, ce qui est un peu décevant dans un jeu de gestion ? Peut-être parce que la note d'humour bienvenue qui pimente Theme Hospital ou Dungeon Keeper fait défaut ici, laissant le joueur seul face à l'aspect terne et monotone inhérent à une activité comme la gestion ? Peut-être parce que, bien que le jeu se déroule sur la Lune, il manque finalement quelques touches d'originalité, de bizarreries spatiales qui le différencieraient vraiment d'un city builder terrien ?

undefinedTREMBLEMENT DE LUNE !
Thérèse, c'est une catastrophe.
Sauf si vous pensez à tricher en mettant "pause" pour éviter toute destruction.

Il y a un peu de tout ça, mais le plus gros problème au bout du compte, c'est sans doute la lenteur générale du jeu. On n'a accès qu'à peu de bâtiments au départ, et débloquer les suivants prend vraiment trop de temps. Même en mettant le jeu en avance rapide, il faut bien trop longtemps avant de pouvoir se lancer dans autre chose que la construction d'un pauvre village de mineurs et de chômeurs. On aimerait pouvoir enfin se lancer dans la recherche, la production et le commerce de robots, l'installation d'un complexe touristique, mais tout cela exige tellement d'argent pour aplanir le terrain, puis construire, puis alimenter tout ça en ressources, qu'il faut se contenter très longtemps de regarder 3 astronautes flotter mollement au-dessus d'un petit agencement bordélique des bâtiments les plus simples, sans rien d'autre à faire que de cliquer de temps en temps sur le bouton de vente des ressources en attendant qu'il y ait suffisamment d'économies dans la caisse pour tenter autre chose. Pas vraiment palpitant hélas...

Malgré de bonnes bases, le jeu ne décolle donc pas vraiment, ou pas assez vite, et ne donne pas envie de persévérer très longtemps dans sa conquête du célèbre astre au lapin. S'il y avait eu plus de choses à faire ou à voir en attendant de s'enrichir suffisamment pour développer sa base, ou si tout simplement le pognon pouvait rentrer plus vite dans les caisses du joueur, ou s'il y avait eu l'originalité et l'humour d'un Space Colony, d'un Tropico, le prix et la possibilité de faire tourner le jeu sur un PC antédiluvien (un PII 300Mhz suffit...) auraient pu en faire un petit jeu de gestion sympa pour contenter les joueurs les moins fortunés, car il n'est pas trop mal fait pour un jeu "budget", mais là, je préfère vous recommander de chercher plutôt dans un vide-grenier les divers autres titres mentionnés dans ce test (enfin, pas Prison Tycoon 3 hein), vous devriez les trouver pour à peu près le même prix que celui-ci et suffisamment plus intéressants et marrants pour leur assurer une bien meilleure durée de vie.
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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 10:05
free music
undefined Le jeu ayant été accueilli plutôt tièdement par la  presse, je ne l'aurais jamais acheté moi-même, mais puisqu'il m'a été offert par mon sympathique beau-frère à l'occasion d'un anniversaire (je sais que le lecteur moyen s'en bat un tantinet les roustons mais bon, officiellement c'est un blog ici, faut bien que je raconte un peu ma vie de temps en temps entre deux envolées lyriques sur les qualités exceptionnelles des jeux des pays de l'Est vendus à Carrefour en pochette cartonnée), je me suis quand même lancé dedans à corps perdu plutôt que d'aller comme un gros bâtard  ingrat l'échanger au Game du coin, vraisemblablement contre un truc princier dont ces gens-là sont coutumiers, genre un bon de 2 euros valable uniquement pour l'achat de deux N-Gage ou quelque chose comme ça.

Bien m'en a pris, le jeu étant une plutôt bonne surprise qui à mes yeux ne mérite pas l'opprobre et les quolibets reçus à sa sortie. Surfant sur la déferlante GTA, Just Cause vous propose une abondance de poursuites en voitures et de fusillades dans un environnement à explorer librement. A la différence de son inspirateur, peu de paysages urbains ici, puisque l'action se déroule sur une île sud-américaine fictive majoritairement recouverte de jungle, une île assez gigantesque, surtout pour un titre PS2.

Pour ceux qui s'intéressent au scénario, Just Cause met en scène un agent de la CIA chargé de renverser une dictature au profit de la guérilla locale. Le début du jeu donne le ton : parachuté au-dessus de l'île, vous devrez dès votre atterrissage sur la plage en découdre avec un comité d'accueil musclé, avant de vous lancer dans une fuite endiablée au cours de laquelle il faudra mitrailler des véhicules ennemis à la chaîne. Et là, de deux choses l'une : soit vous êtes immédiatement agacé par l'IA à la ramasse et la volonté évidente des développeurs de se torcher avec la notion de réalisme, soit vous vous laissez entraîner sans faire la fine bouche par le rythme trépidant, et la volonté évidente des développeurs de privilégier le fun et l'action débridée par-dessus des considérations comme "un parachute ça fonctionne pas comme ça" ou "c'est pas possible d'encaisser 30 chargeurs d'Uzi dans le buffet sans mourir".

undefined"Détruisez le barrage du gouvernement", une mission annexe que vous pourrez accomplir environ 463 fois dans le jeu

Pour ma part, sur Just Cause je suis plutôt dans la catégorie des joueurs qui ont décidé de s'amuser sans se demander si c'est le jeu le plus novateur, intelligent et beau du marché. Oui c'est vrai, le héros est du genre indestructible, les ennemis n'ont rien dans le citron, la physique des bagnoles est plus que douteuse. Je ne vais pas chercher à nier tout ça, et j'ajouterai même que graphiquement, sur PS2 le jeu est franchement pas très joli, voire salement moche, sans parler de l'animation des personnages, bien ratée. Il y a aussi le fait que les missions de la campagne ne sont pas toujours super intéressantes (et donnent souvent l'impression d'être résolues d'une façon beaucoup plus simple et abrupte que celle auxquelles les concepteurs du jeu avaient pensé, notamment parce qu'avec leur cerveau de pangolin, les conducteurs adverses n'ont pas leur pareil pour s'autodétruire sans que vous ayez trop besoin d'intervenir), quant aux missions secondaires, n'en parlons pas, c'est répétitif à souhait. Ca fait un paquet de casseroles à traîner. Reste que cette bonne île de San Esperito reste un bac à sable qui m'a paru finalement plus intéressant à explorer que San Andreas et son ambiance "gangsta".

undefinedRico décide courageusement de se jeter sur la version NES d'Ikari Warriors

La grosse bonne idée du jeu, ce sont les deux gadgets magiques de Rico Rodriguez, le James Bond latino qui tient la vedette : un pistolet à grappin et un parachute qui s'ouvre instantanément. Le 1er sert à s'accrocher aux véhicules, le second s'ouvre quand ceux-ci entraînent Rico à leur suite, afin de permettre à notre héros de s'élever majestueusement dans les airs au lieu de se retrouver tracté la gueule dans la boue. Accessoirement il permet aussi de se jeter du haut des falaises ou des hélicoptères et avions sans finir en steak tartare. Ce combo grappin/parachute permet de se lancer dans des cascades totalement invraisemblables qui font, au bout du compte, tout le sel du jeu. Eh oui ce n'est pas dans GTA San Andreas qu'on pourrait, en pleine poursuite, aller se poster sur le toit de sa bagnole, pour se jeter sur celle de sa cible, l'expulser en marche, ressortir à nouveau, s'accrocher à un autre véhicule au grappin, et utiliser l'élan pour s'envoler et se barrer dans la nature loin de ses poursuivants. Ou encore tirer au grappin depuis le sol sur un hélicoptère en vol, se faire remonter jusqu'au cockpit, éjecter le pilote, poursuivre un avion, se laisser tomber en chute libre sur celui-ci en plein vol, et en prendre les commandes ! Alors, une fois de plus, c'est clair que si vous aimez les jeux offrant un minimum de réalisme, vous aurez peut-être l'impression d'être pris pour un con en assistant à ce genre de scène faisant passer les films de Michael Bay pour des documentaires. Si vous savez juste apprécier un jeu pour le plaisir d'y faire des choses impossibles, vous devriez en revanche être plutôt émoustillé par les perspectives offertes par les gadgets de Rico, l'homme qui défie toutes les lois de la physique, de la logique et de la crédibilité.

undefinedUne simple pression sur X et Rico sera instantanément sur le toit du véhicule orange, prêt à en prendre le volant.
Un peu n'imp', mais fun.

Parmi les autres qualités du jeu, il y a la taille de l'île, l'absence de temps de chargement d'une zone à l'autre, et une assez grande variété de véhicules terrestres, aériens et marins à piloter, ça va de l'espèce de minibus Volkswagen aux tanks et hélicoptères militaires en passant par de petits avions, des bateaux de pêche ou des voitures de sport. Citons aussi les fumigènes de l'ami Rico, qu'il utilise pour appeler ses collègues de la CIA. Grâce à eux, vous pourrez vous faire transporter directement en divers points de l'île pour éviter d'avoir à vous taper tout le trajet vous-même, ou pour ceux qui ne rechignent pas à conduire, demander le largage d'un véhicule flambant neuf à l'emplacement où vous vous trouvez. Ca démarre petit avec une moto un peu pourrie, mais après quelques missions vous pourrez déjà prétendre à la livraison, en quantité illimitée, d'un genre de Hummer qui facilite grandement les choses (un peu trop peut-être, on finit par ne presque plus conduire que ça tant les voitures que l'on peut dérober à la population locale lui sont inférieure en rapidité, maniabilité et résistance). Plus tard encore vous aurez accès à un bateau à faire pâlir d'envie Hulk Hogan lui-même, et quelques autres bricoles pas dégueulasses. Enfin, que ce soit à pied où vous pourrez moissonner des escouades entières de soldats avec vos armes automatiques, vos grenades et vos bombes, ou en char d'assaut surpuissant à abattre des hélicos et pilonner des colonnes de blindés ennemis, le jeu vous offre une puissance de feu qui permet là aussi à ceux qui s'amusent facilement d'un beau feu d'artifice de tout faire péter à tout bout de champ juste pour le plaisir.

Alors je le répète, à côté de ça il y a l'IA vraiment ridicule, qui ne sait pas piloter ses véhicules (on voit des hélicos se crasher tout seuls, des bagnoles partir dans tous les sens ou se jeter dans le vide) et qui même à pied à du mal à comprendre un concept aussi simple que "si un agent de la CIA est en train de me cribler de balles, je devrais peut-être pas rester attendre sans bouger qu'il ait fini". Il y a les missions, mal conçues et/ou monotones. Et il y a la laideur générale de l'ensemble, les développeurs ayant renoncé à sacrifier un peu de la superficie du jeu, la qualité graphique en a largement pâti et on se croirait presque face à un titre PS1.

Au final, les nombreux défauts en font un jeu qu'il est difficile de qualifier d'excellent titre à posséder à tout prix, d'autant qu'il n'a pas vraiment une durée de vie impressionnante. Cela étant dit, maintenant qu'il est en gamme budget à 15 € Just Cause permettra aux joueurs pas trop snobs de s'éclater comme un gosse quelques heures à faire des cascades plus spectaculaires que James Bond et à tout exploser dans tout les sens.
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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 13:59

undefinedAlors que l'adaptation des deux premiers épisodes sur Game Boy Advance s'était faite sous forme de petits jeux 2D en vue de profil, sympathiques mais qui dissimulaient mal un certain manque d'envergure lié à leur origine sur téléphones portables, pour la première aventure de Sam Fisher sur DS Ubi Soft s'est risqué à une conversion plus fidèle à la version PC et consoles de salon. De l'infiltration en 3D sur Nintendo DS, qu'est-ce que ça peut donner ? Ben ça peut donner un jeu dont les palettes d'invendus ont été écoulées dans les supermarchés pour 15 €...

Le scénario est bien entendu basé sur la célèbre théorie du chaos de Tom Clancy, celle-là même qui a permis à Jeff Goldblum d'inventer les dinosaures. Pour empêcher qu'un groupe de vélociraptors renégats ne menace l'équilibre du monde libre en instaurant la dictature du prolétariat en extrême-orient, Sam Fisher doit comme à son habitude tuer des Chinois en évitant de faire sonner trois fois l'alarme. Enfin c'est peut-être un peu plus compliqué que ça mais grosso modo c'est ça.

On dirige donc Sam Fisher dans un environnement en 3D bien anguleuse, en vue à la 3ème personne. Il dispose, comme dans ses vraies aventures pour hommes, de tout un arsenal de mouvements et de gadgets lui permettant de franchir les différents niveaux et d'y collecter les informations dont il a besoin pour la poursuite de sa mission tout en restant le plus discret possible comme dans tout bon jeu d'infiltration qui se respecte, puisque évidemment, s'il se fait repérer et que l'alarme est déclenchée trop souvent, ce sera l'échec de la mission. Se faufiler discrètement derrière un ennemi pour l'assommer sans bruit, se planquer dans le noir en attendant qu'une patrouille soit passée, espionner un couloir en tirant une balle-caméra-glu dans un coin de mur avec son gun hi-tech, et quand il le faut, sortir les vraies balles et abattre froidement l'opposition avant d'aller dissimuler les cadavres pour éviter que quelqu'un ne trébuche dessus, les possibilités de Fisher sur la portable de Nintendo sont presque aussi étendues que sur plus grand écran. Il a même accès à ses lunettes magiques pour voir à travers les vêtements des secrétaires. Les niveaux eux-mêmes sont une version un peu "light" de ce qui peut se voir dans le jeu d'origine, pas trop petits pour un jeu sur console de poche. Bref, il faut reconnaître qu'il y a eu un gros efforts pour proposer un jeu comme on n'en voyait pas trop à l'époque sur DS (et même aujourd'hui, pas tant que ça).

Le problème, ben c'est que la DS n'est pas un PC, ou une XBox 360, ni même une PS2. Et elle a un peu de mal à gérer tout ça. Les graphismes sont assez grossiers, ce qui serait pardonnable si Splinter Cell n'était pas le type de jeu pour lequel il est crucial de bénéficier d'un affichage clair et net de son environnement plutôt que d'une bouillie de gros pixels. Ca rend notamment vraiment difficile l'identification de certains éléments du décor dont l'analyse est nécessaire à la mission. Tourner 2 heures autour d'une caisse en bois mal texturée en se demandant si c'est bien la bonne et si oui, quelle est la partie à scanner, c'est pas trop marrant. Ce n'est même pas le pire, parce qu'à part ça, on a aussi droit à une caméra bien relou, et des commandes compliquées et mal foutues. Eh oui, le contrôle au stylet, c'est chouette pour certains jeux, mais pour un titre comme ça avec de nombreuses actions disponibles, c'est pas vraiment ce qu'il y a de plus pratique. Le jeu lui-même n'est pas hyper difficile, les ennemis n'étant pas trop malins, pour ne pas dire carrément crétins, et les cachettes depuis lesquelles leur tirer des balles en pleine tête assez nombreuses ; malheureusement, avec les commandes approximatives et une détection des collisions qui ne semble pas au top, les balles qu'on aimerait voir finir leur course dans une tête se retrouvent souvent dans le tronc (ce qui entraîne un déclenchement d'alarme) ou dans le mur, tandis qu'à l'inverse des tirs apparemment ratés peuvent se révèler meurtriers. Suivre un ennemi dans un couloir pour lui péter la gueule devient hasardeux, on ne sait jamais si le plus secret des agents secrets ne va pas décider de se lever pour courir (ce qui fait du bruit) au lieu d'avancer accroupi comme on le lui demandé, ou même s'il va réussir à simplement avancer droit, ou si la caméra ne va pas se coincer dans un morceau de décor et nous cacher l'action au moment crucial.

Vraiment dommage, parce que c'était un titre plutôt ambitieux pour la DS et parce que malgré un level design laissant assez peu de liberté d'action, le jeu aurait pu être sympa et prenant, mais diriger le héros est un tel chemin de croix que même un joueur patient aura du mal à persévérer longtemps dans cette aventure.

 

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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 10:24
free music
undefinedJ'avoue, sur ce coup-là, je triche un peu, je fais une entorse à ma politique de "rien au-dessus de 30 euros", car à l'heure où j'écris ces lignes le jeu, neuf, est encore vendu 39 € en magasin. Disons que j'anticipe sur une probable baisse de prix voire une possible réédition en gamme "Platinum". Bref c'est mon blog et je fais ce que je veux, et donc aujourd'hui je vais vous parler de l'une des plus grosses sorties d'EA de l'année dernière, Les Simpson Le Jeu, sorti à peu près en même temps que le film tant attendu, bien que n'étant absolument pas adapté de celui-ci.

Les amateurs de la série n'ignorent sans doute pas que ces  personnages ont une longue histoire de jeux vidéos tout pourris derrière eux, des jeux foireux qu'on a parfois achetés quand même parce qu'on était jeunes et bêtes et que c'étaient les Simpson, et qui nous ont bien déçus, non seulement parce que l'univers des Simpson y était mal exploité, mais en plus parce que la plupart du temps, la partie ludique elle-même était franchement ratée.

Les premières vidéos qui ont circulé pour annoncer le dernier en date n'étaient pas des plus engageantes : certes il y avait du beau cel-shading, mais à part ça, le gameplay ne semblait pas bien brillant. Le service marketing d'EA a su rectifier le tir pour berner les pigeons comme moi, puisque par la suite, toute la communication s'est faite sur le thème "c'est un jeu drôle qui parodie vachement bien l'univers des jeux vidéos et avec plein de gags directement issus de la série" et plus du tout sur l'aspect "c'est un jeu de plate-formes pas terrible". Alors, ayant bien rigolé à la vue des vidéos Grand Theft Scratchy, de Medal of Homer, de Super Happy Fun Fun, j'ai acheté le jeu à sa sortie, comme un con...

Pourtant, des jeux de plates-formes/baston jouables en coop et basés sur une grosse licence juteuse, y en a des bien. Cette nouvelle aventure des Simpson, hélas, est bien loin d'avoir la qualité d'un Lego Star Wars et l'on en ressent assez vite les défauts les plus irritants.

Censément écrite par des scénaristes de la série télé, l'histoire met en scène la famille Simpson après la découverte d'un manuel de jeu à la lecture duquel les différents membres se découvrent des pouvoirs exceptionnels : Homer peut se transformer en grosse boule quand il mange, Bart peut devenir Bartman le superhéros, Lisa peut invoquer Bouddha (à ce propos, il semble qie les auteurs du jeu pensent que le bouddhisme est simplement une variation du christianisme), Marge peut persuader la foule de la suivre aveuglément avec son mégaphone. Ils commencent par utiliser ces pouvoirs pour servir leurs intérêts personnels, jusqu'à ce qu'une attaque extraterrestre ne les force à se battre pour repousser l'invasion, et à se mettre en quête de nouveaux pouvoirs pour les vaincre...

Le scénario est finalement assez bateau, malgré un petit coup de théâtre qui se veut malin mais ne l'est pas tant que ça. Il reste néanmoins un prétexte correct pour aligner beaucoup de bonnes situations comiques et de gags visuels bien drôles. Bien plus que le film, qui négligeait complètement les personnages secondaires et n'exploitait quasiment pas les 20 ans d'histoire(s) des Simpson, et bien plus que n'importe lequel des précédents titres tirés de la série, le jeu baigne à fond dans l'univers créé par Matt Groening. Le ton et les références omniprésentes à la série en font un prolongement sympa pour les fans (enfin, à part les fans ronchons pour qui la qualité des Simpson a chuté depuis longtemps et renient carrément les 5 ou 10 dernières saisons). Enfin assez sympa, parce qu'il y a quand même un gros hic...

Le problème est que, quand on achète un jeu, même un jeu Simpson, ben c'est pour le plaisir du jeu, pas pour le plaisir de regarder un chouette épisode d'une chouette série télé. Et si Les Simpson Le Jeu soigne bien la forme, avec son humour, ses clins d'oeil et ses graphismes cel-shadés reproduisant fidèlement Springfield et ses habitants, sur le fond, on a malheureusement affaire à un jeu assez médiocre du point de vue ludique...

Le gameplay, plutôt banal à la base, est desservi par une caméra très agaçante qui a le chic pour se placer là où c'est pas pratique, des personnages ne répondant pas parfaitement aux commandes (on a parfois l'impression qu'ils "glissent" plutôt qu'ils ne marchent), et une grande répétitivité dans l'action malgré une certaine variété dans les pouvoirs spéciaux des personnages et des tentatives pour varier un peu les objectifs, même si le gros du jeu consiste quand même à aller du point A au point B en suivant sagement le couloir en activant les leviers et les boutons. Le plus décevant reste le mode deux joueurs en coop, complètement raté et injouable. On ne voit rien dans ce pauvre écran splitté où les problèmes de caméra paraissent 2 fois pires et on finit par lâcher l'affaire et jouer seul.

Au bout du compte, à force de niveaux dans lesquels on utilise toujours le même combo de coups pour affronter toujours le même type d'ennemi cloné à l'infini, de passages très énervants mais qu'on peut recommencer autant qu'on veut grâce aux vies infinies mais qui restent bien casse-burnes, on finit par se lasser super vite de ce jeu pénible, et la seule motivation pour continuer n'est plus du tout le plaisir de jouer, devenu (quasi) inexistant, mais juste l'idée de débloquer la prochaine scène cinématique pour voir les prochains gags. Est-ce que ça vaut le coup de jouer à un mauvais jeu simplement pour voir des séquences de dessin animé, quand on peut simplement s'acheter les coffrets DVD de la série ? Certainement pas, à moins d'être un fan inconditionnel et collectionneur de produits dérivés des Simpson, et de trouver ce jeu à bas prix. Grosse déception donc ; espérons que s'il y a une suite, EA travaille un peu plus le gameplay plutôt que d'utiliser l'humour comme écran de fumée !

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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 09:43
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undefinedEh oui, 3ème jeu lié au catch testé ici en quelques jours, que voulez-vous, on ne se refait pas, et moi le catch je suis tombé dedans quand j'étais petit. Allez, n'ayez pas honte, je suis sûr que vous aussi, vous aimez regarder des messieurs huilés faire semblant de se bagarrer en slip...

Je ne sais pas vous, mais moi, j'ai commencé à en regarder dans les années 80. A l'époque, Hulk Hogan n'était pas encore vedette d'une émission sur sa vie privée, Macho Man n'était pas encore rappeur et Andre the Giant n'était pas encore mort. A part ces trois-là, c'était aussi l'époque des Nasty Boys, de Tito Santana, de Greg Valentine, l'époque de la Legion of Doom et du Million Dollar Man, de Mr Perfect et de Muraco le Magnifique. Une époque où un mouvement aussi basique qu'un DDT, un marteau-pilon ou une descente du coude servait de "finisher", où l'on se contentait d'un simple suplex pour impressionner la foule plutôt que de cascades suicidaires à la Jeff Hardy, où même un Ric Flair au mieux de sa forme aurait été bien incapable d'exécuter un C-4, un Green Bay Plunge ou un Canadian Destroyer comme les gars les plus doués de la jeune génération, où un catcheur n'était pas forcément un impressionnant athlète stéroïdé et tatoué mais généralement un quadragénaire moustachu bedonnant en justaucorps. Et si généralement je n'aime pas trop les discours de type "c'était mieux avant", je dois dire que malgré tout ça, je trouve que le catch était plus fun en ce temps-là qu'aujourd'hui, notamment parce que les stars actuelles sont quand même bien ternes et fades comparées à celles d'hier.

Fort du même constat, Acclaim qui avait perdu la licence WWF après l'avoir exploitée pendant 10 ans, WrestleMania sur NES à Attitude sur consoles 32-bit, a décidé de ne pas arrêter les jeux de catch pour autant et de se lancer dans un retour vers le passé, avec la série des Legends of Wrestling, qui comme son nom l'indique assez bien met en vedette les plus grands noms de l'histoire de la lutte professionnelle, comme on dit au Québec.

Ce troisième épisode, surtitré Showdown, fut le dernier, et se trouve encore pour pas cher dans certains magasins d'occaz. La nostalgie m'a poussé à en faire l'acquisition malgré la mauvaise réputation de la série, et il faut être honnête, passée l'inspection de l'effectif présent, très impressionnant avec plus de 70 personnalités du catch, j'ai déchanté assez vite.

Alors, j'insiste quand même à nouveau sur LE gros bon point du jeu : le titre n'est pas usurpé, et les "légendes" que l'ont trouve ici sont bel et bien les plus grandes stars que le catch ait connu, pas les "légendes" façon Hillbilly Jim ou Brutus Beefcake que l'on peut trouver dans la série des SmackDown vs Raw. Certes, on peut regretter l'absence de femmes, de catcheurs japonais ou mexicains, des quelques grandes stars sous contrat exclusif avec la WWE (Steve Austin, The Rock, Mick Foley, Undertaker...) ou encore de quelques champions comme Honky Tonk Man, Lex Luger ou Jesse Ventura, mais à part ça, il faut reconnaître que tout le gratin est là, y compris pas mal d'équipes et de managers, de Bret Hart à Sting, d'Abdullah the Butcher à Sabu, des Rock'n'Roll Express aux Road Warriors, de Jimmy Hart à Mr Fuji... Même l'humoriste Andy Kaufman est à l'appel, en l'honneur du canular qu'il monta en 1982 avec Jerry "The King" Lawler (présent dans le jeu également bien entendu), dont vous vous souvenez sûrement si vous avez vu le film Man on the Moon. Je ne vais pas vous détailler toute la liste, ils sont 73 dessus, mais tout de même, Randy Savage, Ultimate Warrior, Jake the Snake Roberts, King Kong Bundy, Dynamite Kid, Sid Vicious... voilà des noms qui ont de quoi allécher les trentenaires qui avaient Canal + quand ils étaient petits. A cela s'ajoute la présence de salles de spectacles légendaires elles aussi, comme le Madison Square Garden ou le Pontiac Silverdome, et une idée que les fans de catch voudraient voir exploitée dans les SmackDown depuis des années : le choix entre 4 apparences différentes pour chaque personnage, ce qui permettra par exemple de jouer avec Sting aussi bien en version "blondinet peinturluré comme les filles des pubs du déodorant Oé" qu'en version "The Crow". Avec tout ça, il est évident que l'amateur de catch "old school" à de quoi se laisser séduire par Showdown...

Malheureusement, le jeu en lui-même se révèle faiblard, et aura bien du mal à enthousiasmer le joueur habitué des SmackDown vs. Raw dans la mesure où aussi bien la réalisation que le gameplay sont nettement inférieurs, non seulement au meilleur de cette série, mais même à WWE SmackDown: Here Comes the Pain, l'épisode avec lequel il s'est retrouvé en concurrence à sa sortie. Malgré un choix correct (sans être spectaculaire) de types de matchs et un nombre de prises disponibles plus qu'honorable, malgré quelques bonnes idées comme la possibilité d'enchaîner plusieurs prises sans interruption sur un adversaire groggy, ça sent le jeu fini à la va-vite et avec un budget serré. La modélisation des personnages est grossière, le mode de création de catcheurs est extrêmement décevant, le mode "carrière" est très limité, les matchs ont tendance à traîner en longueur, notamment les matchs par équipe, rendus inintéressants par la redoutable inefficacité de votre partenaire qui laisse systématiquement l'équipe adverse interrompre tous vos "tombés" et prises de soumission sans réagir...On ne s'amuse pas des masses en jouant, notamment faute de réussir à varier ses prises, à la fois parce que les commandes répondent mal, mais aussi parce que la résistance des adversaires contrôlés par l'IA, pas bien malins mais un peu trop doués pour contrer, bloquer ou même simplement encaisser sans broncher vos attaques, poussera bien souvent à utiliser des techniques un peu "cheap" pour décrocher ses victoires (je ne compte plus le nombre de fois où j'ai fini par ruser pour gagner par décompte à l'extérieur). Même le côté "plaisir nostalgique" est parfois terni par la représentation franchement médiocre de certains des catcheurs ; ainsi quand on voit Koko B. Ware apparaître avec ce qui semble être le perroquet du sketch des Monty Python cloué à son bras, par exemple, on a un peu de peine. Divers bugs bien ridicules (personnages qui se téléportent, prises effectuées dans le vide) et même des plantages qui obligent à redémarrer la PS2 achèvent de faire de ce 3ème Legends of Wrestling un triste ratage.

Que de potentiel gâché donc pour l'ultime jeu de catch d'Acclaim après 15 ans de plus ou moins bons et loyaux service dans ce domaine ! Espérons qu'un développeur plus doué reprenne le concept un jour. En attendant, à moins de le trouver à très très bas prix, ET de pouvoir y jouer contre un adversaire humain (inutile de préciser que contrairement aux jeux de THQ, celui-ci ne propose pas d'affrontements en ligne), ET d'être tellement fan de catch des années 70, 80 et 90 que vous ne puissiez résister à l'envie de vous faire un petit Ricky Steambot vs. Brian Pillman ou un bon gros Ande the Giant vs Big John Studd de temps en temps, vous pouvez vous passer sans regret de Showdown et vous cantonner à WWE SmackDown vs. Raw 2007.
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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 10:14

undefinedLa licence Star Wars n'a pas donné lieu à grand'chose de bon depuis une dizaine d'années : au cinéma,  une "édition spéciale" aux ajouts discutables et surtout 3 prequels pourries (non, non, ne me dites pas "Oh La Revanche des Sith c'était pas mal quand même" ni "ouais mais les effets spéciaux quand même ils en mettaient plein la vue", et SURTOUT pas "bah si tu les regardes juste comme du divertissement pas fait pour réfléchir, ça va"), et en jeu vidéo, une pléthore de titres ratés, pas terribles, oubliables, qui font regretter les X-Wing vs Tie-Fighter et Dark Forces d'antan. On peut dire que dans l'ensemble, le meilleur de Star Wars a être sorti dans cette période-là, c'est finalement les jouets, notamment les excellents (bien que trop coûteux) Lego...

L'annonce d'un jeu vidéo tiré des jouets tirés des films n'était cependant pas spécialement engageante à la base, ne serait-ce que parce que les jeux destinés au jeune public sont souvent des titres médiocres et bâclés, sous prétexte que les enfants sont moins exigeants que les grands. Mais aussi parce que bon, le jeu tiré des jouets tirés du film... Drôle d'idée quand même.

Et puis finalement, le 1er jeu, tiré des épisodes 1, 2 et 3, a été plutôt bien accueilli par la critique, ce qui me poussa à en faire l'acquisition, d'autant plus qu'il eut le bon goût de sortir directement pour pas trop cher (30 €). Je n'ai pas été déçu, le jeu étant bien plus plaisant et réussi que les films eux-mêmes. Du coup j'ai évidemment acheté le deuxième aussi, qui reprend pour sa part les épisodes 4, 5 et 6.

Je vous mets les deux d'un seul coup ici dans le même test parce qu'ils sont très similaires et d'aussi bonne qualité l'un que l'autre. Jeux de plates-formes mâtinés de baston, ils vous proposent donc de revivre l'intégralité de la Guerre des Etoiles sous forme de petits bonshommes de briques. Chacun des films peut être joué séparément, dans l'ordre souhaité, et chacun se décompose en 6 niveaux qui suivent assez fidèlement la trame des longs métrages. Vous contrôlez au moins 2 personnages à chaque fois, avec bien souvent la possibilité d'ajouter de nouveaux membres à votre groupe en cours de route. Il y a différentes catégories de personnages avec différentes capacités, sachant que toutes sont utiles pour parvenir à la fin d'un niveau. Ainsi, les droïdes ne peuvent pas se battre, mais sont indispensables pour ouvrir certaines portes électroniques. Les Jedi se battent au sabre-laser et peuvent utiliser la Force pour assembler divers édifices de briques indispensables à la poursuite de l'aventure, d'autres personnages encore comme Amidala ou Han Solo utilisent des blasters qui permettent d'attaquer à distance, et sont munis d'un grappin pour atteindre des hauteurs inaccessibles aux autres... L'une des principales différences entre les deux jeux est d'ailleurs l'ajout, dans le second épisode, d'une nouvelle classe de personnage (les chasseurs de primes, qui peuvent utiliser des détonateurs thermiques), et de nouvelles capacités pour certaines des classes déjà présentes dans le 1er. En tout, chacun des deux jeux propose une grosse cinquantaine de personnages jouables ; certains se rencontrent tout simplement en cours de partie parce qu'ils font partie de l'intrigue, d'autres peuvent être débloqués comme bonus.

Les contrôles sont très faciles à prendre en mains, sans pour autant que les jeux soient simplistes puisque vous devrez constamment passer d'un personnage, utiliser différents pouvoirs et armes et résoudre de petits casse-tête pour franchir les obstacles, ce qui évite la monotonie d'un simple "je saute sur une plate-forme, je pète la gueule à 3 mecs, je saute sur la plate-forme suivante, je pète la gueule à 3 autres..." Le deuxième jeu propose même des séquences de pilotage de vaisseaux pour varier les plaisirs, même s'il faut reconnaître que ce ne sont pas les meilleurs niveaux.

En dehors de quelques baisses de rythme ou passage bien relous qui vous laisseront bloqué quelques minutes, l'action faiblit rarement, ce qui est l'un des bons points du jeu. On appréciera aussi la créativité et l'humour avec lesquels les développeurs ont su utiliser les deux univers, les Lego et Star Wars. Les personnages tués explosent en petites briques, de nombreux passages demandent d'utiliser des briques pour construire les morceaux manquants de la route à suivre ou des véhicules, et les scènes cinématiques, entre les niveaux, entièrement muettes puisque les Lego ne parlent pas, parviennent à recréer les moments-clés des films de façon à la fois fidèle, gentiment parodique, et franchement drôle.

Le jeu permet à tout instant à un second joueur de rejoindre ou quitter la partie. En coop, il devient alors encore plus sympa. Si les deux joueurs ne sont pas de même niveau, il est vrai qu'en quelques occasions, le faible râlera parce que l'autre ne l'attend pas, ou le plus fort se plaindra que l'autre est un boulet, mais dans l'ensemble, pas de gros clash à prévoir : le jeu s'adressant quand même aussi au jeune public, il est visiblement conçu pour qu'un parent puisse y jouer avec son enfant, l'adulte pouvant s'occuper des obstacles les plus difficiles sans que l'enfant ait l'impression de ne rien faire pendant ce temps.

Techniquement, le jeu n'est pas franchement éblouissant c'est vrai, mais reste quand même bien mignon. Après tout, pas besoin de textures très fines pour reproduire l'univers en plastique des Lego. Sans rivaliser avec les productions les plus spectaculaires de la PS2, les deux titres tiennent très bien la route aussi bien au niveau des graphismes que de l'animation, de la musique et des bruitages.

L'un comme l'autre ne sont néanmoins pas totalement exempts de défauts. Au premier rang desquels un niveau de difficulté pas super bien conçu, puisque souffrant du syndrome du "jeu globalement trop facile mais avec des passages incroyablement casse-couilles qu'on pourra quand même franchir au bout de 150 tentatives grâce aux vies infinies, ce qui fait qu'au bout du compte il y a des moments où on ne s'amuse pas du tout, et qu'on finit le jeu très vite si on ne se retient pas d'y jouer trop longtemps d'un coup". Ajoutons aussi qu'il n'est pas toujours super facile de diriger ses personnages dans l'environnement 3D, problème qui est d'ailleurs pour beaucoup responsable du "saut au-dessus du vide qu'on rate 20 fois" et de la "plate-forme qu'on sait pas comment l'atteindre", 2 parasites qui tuent bien le fun par moments. A part ça, je trouve aussi le mode "création" de personnage anecdotiques et grosso modo inutile, bien qu'il soit rigolo deux minutes,

Tout cela étant dit, dans leur genre, voilà deux titres franchement très réussis, et pour leur petit prix, carrément indispensables pour les fans de la saga ou pour les joueurs qui ont des gamins. Les autres devraient quand même y jeter un oeil, tout en sachant qu'il ne faut pas s'attendre à des jeux de longue haleine pour gamers d'élite, seulement à passer un court mais très bon moment dans un univers rigolo et rafraîchissant.

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11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 09:04
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undefinedSi vous aimez le catch, il est probable que vous ayez déjà tâté de la série des SmackDown commencée il y a pas moins de 8 ans sur la première PlayStation, dans la mesure où ce sont à peu près les seuls jeux valables dédiés à cette discipline qui soient distribués en France. Personnellement, j'avoue acheter chaque année le nouvel épisode, par habitude, mais il faut bien le dire, cela fait quelques années que la série ronronne gentiment sans trop se renouveler...

La version 2007, 8ème jeu de la série dont les développeurs préparent actuellement la 10ème mouture, introduisait comme plus grosse nouveauté un système de commandes repensé, mais finalement pas radicalement différent du précédent, le principal changement étant la possibilité de pouvoir se déplacer sur le ring tout en maintenant l'adversaire dans une position permettant d'enchaîner plusieurs prises sur lui. Pour vous donner un exemple (qui ne parlera sans doute pas aux non-initiés), une fois l'adversaire chopé en enfourchement, vous pouvez commencer par l'attendrir avec un ou deux brise-reins, puis aller vous placer le dos aux cordes pour un "fallaway slam" qui l'enverra hors du ring. Dit comme ça, ça ne paraît pas révolutionnaire je sais, et d'ailleurs soyons honnête, ça reste un ajout tout à fait mineur au gameplay, que l'on n'utilisera pas particulièrement souvent. A part ça, le jeu propose aussi quelques nouvelles interactions avec le décor, mais dans l'ensemble, une fois de plus c'est le même jeu qui revient.

L'avantage, c'est que c'est quand même un bon jeu de catch à la base, et que même si ses développeurs ont renoncé à réinventer l'eau chaude à chaque fois, leur produit reste satisfaisant. Avec un choix de près de 70 personnages, représentant aussi fidèlement que la PS2 le permet leurs homologues réels, une grande sélection de matchs disponibles, un très grand nombre de prises, un mode "saison" qui propose un scénario pas trop couillon à défaut d'être particulièrement original, un mode "General Manager" qui n'a bien sûr pas la profondeur d'un Total Extreme Wrestling mais devrait convenir à ceux qui aiment jouer les grands patrons sans pour autant vouloir se consacrer à une simulation hyper touffue, il y a largement de quoi contenter le fan de catch, et même de quoi amuser le fan de jeux de combats désireux de tester quelque chose d'un peu différent de ses habituels Virtua Fighter et autre Tekken.

Si j'avoue avoir été, au départ, déçu parce qu'il n'y a toujours eu aucun effort de fait dans certains domaines comme le mode de création de catcheur qui me paraît avoir perdu en profondeur ce qu'il a gagné en qualité graphique, ou les commentaires toujours aussi répétitifs et pour la plupart directement importés de la version précédente, et désorienté par le nouveau système de commandes, au bout du compte je dois dire qu'entre les petites améliorations apportées dans certains domaines ratés de la version 2006 (adieu les challenges pourris pour débloquer des bonus, cette fois les challenges sont plus intéressants) et le fait que l'effectif proposé soit encore assez à jour, ce SvR 2007 est à mes yeux le meilleur de la série à ce jour, surpassant même sa propre suite sortie en novembre dernier.

Bref, dans la mesure où il est fort peu probable que Fire Pro Wrestling Returns sorte en version PAL un jour, et où les rares autres séries dédiées au catch sur PS2 (Legends of Wrestling, Backyard Wrestling, Rumble Roses) n'arrivent pas à la cheville des SvR, cet épisode est vraiment LE jeu de catch qu'il faut avoir sur PS2 quand on est fan de ce sport-spectacle. A moins d'être complètement lassé par le gameplay de la série, même les possesseurs de la version 2006 ne devraient pas hésiter à ce procurer la 2007, d'autant moins que le jeu est maintenant disponible en "Platinum" à 25-30 €.
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10 mars 2008 1 10 /03 /mars /2008 09:53
undefined"La bataille de Grunwald est entre vos mains" annonce fièrement la jaquette du jeu, et c'est vrai que s'il y a bien une bataille dont on ne laisserait la responsabilité à personne d'autre, c'est bien la bataille de Grunwald, parce que bon, hein ? Quand même.

Présenté comme une adaptation du roman Les Chevaliers Teutoniques d'Henryk Sienkiewicz, Knights of the Cross est un titre de 2001 sorti en France en 2003 et désormais disponible à 1 ou 2 € en supermarchés, dans une élégante pochette carton qui annonce généralement "attention, vieux jeu de daube". Cela étant dit, cette même collection en carton propose également un attachant Heroes of Might & Magic-like, Disciples, comme quoi il n'y a pas que du caca dedans, du coup j'ai laissé naïvement sa chance à ce petit jeu de stratégie qui propose donc de revivre la guerre qui opposa, au XVème siècle, la Pologne à l'ordre des Chevaliers Teutoniques.

Le test va aller vite, parce que bon, ce n'est pas la peine de faire durer le suspense 10 paragraphes : le jeu est franchement raté et, même à 1 euro, il ne devrait intéresser que les plus chauvins des Polonais désireux de se plonger dans les exploits de leurs ancêtres. Pas d'intro pour vous situer le contexte historique, impossibilité de modifier les paramètres graphiques ou audio, pas de didacticiel, un manuel .pdf assez indigent... Le jeu démarre sur une base fort peu engageante et ne redresse jamais la barre.

Pourtant ça aurait pu être sympa, un jeu d'escouade au tour par tour à l'époque médiévale, dans lequel on peut entraîner ses unités pour les améliorer, leur acheter de meilleures armes et armures... Franchement, Jagged Alliance avec des chevaliers et des catapultes, c'est pas un concept qui vous fait tripper, vous ? Mais tout y est si mal fichu qu'on ne s'amuse malheureusement pas une seconde. Même en faisant abstraction de sa réalisation datée, avec ses vilains graphismes, son animation basique, ses bruitages miteux, même s'il y a deux campagnes (une pour les Polonais, une pour les Allemands) dont chacune compte une cinquantaine de missions, même s'il y a un éditeur de niveaux, le jeu reste foireux et chiant, avec ses combats mous et confus, le faible nombre d'unités proposées, la différence très peu marquée entre les deux camps, l'IA à deux balles, les commandes super peu ergonomiques, l'impression de tout faire au-petit-bonheur-la-chance faute d'avoir pu apprendre les mécanismes du jeu un peu plus sérieusement et clairement qu'à la lecture d'un manuel qui ne prend même pas la peine d'indiquer quelle touche met fin à tour de jeu... Ah ouais c'est ballot quand même d'avoir oublié ça hein. C'est ni épique ni tactique, c'est juste un fouillis de petits bonhommes moches se disputant sans conviction un petit bout de gazon... Parce que oui, il faut dire aussi que les cartes sont pas grandes.

Personnellement j'ai jeté l'éponge assez vite j'avoue, avec d'autant moins de scrupules que le prix d'achat était dérisoire, et ce malgré une perspective aussi incroyablement sexy que celle d'avoir la bataille de Grunwald entre les mains !
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